Les trois ponts de Bamako forment le lien entre les deux rives de la ville. Surplombant le fleuve Niger, ils ont chacun une histoire particulière mais une finalité commune. Un quatrième pont verra bientôt le jour, en amont du pont Fahd.
Le pont des Martyrs
Le pont des Martyrs (autrefois pont de Badalabougou) à Bamako (Mali) relie les vieux quartiers de la capitale malienne à sa vaste banlieue, sur la rive sud du fleuve Niger. C’est l’un des trois ponts routiers sur le Niger à Bamako, et il est parfois surnommé le « Vieux Pont ». Inauguré en 1957 sous le nom de « pont de Badalabougou », alors que le Mali était toujours une colonie française. Il a été baptisé “pont des martyrs” en mémoire des manifestants tués après les événements du 26 mars 1991 par le régime de Moussa Traoré.
Le pont des Martyrs relie deux des principales avenues de la ville : au nord du fleuve, l’avenue du fleuve/avenue Modibo Keita, un large boulevard incluant la place Lamumba qui part en direction du nord, jusqu’au palais présidentiel, et au sud du fleuve l’avenue de l’OUA, la principale route reliant le centre-ville à l’Aéroport international de Bamako-Sénou.

Le pont du roi Fahd
Le Pont du roi Fahd est un pont à Bamako (Mali) sur le Niger, reliant les vieux quartiers de la capitale malienne à sa vaste banlieue, sur la rive Sud.
Inauguré en 1993 grâce au financement du Fonds saoudien pour le développement il est baptisé en hommage au roi Fahd d’Arabie saoudite. Il était jusqu’en 2011 l’un des deux seuls pont traversant le Niger à Bamako et surnommé « pont neuf », par opposition au « vieux pont », le pont des Martyrs, 500 m en aval (est), construit en 1957 sous le régime colonial français. Les deux ponts relient le quartier du centre ville « Commune III » à Badalabougou. Il est traversé par l’avenue de la CEDEAO.
En 1992 un deuxième pont, le pont du roi Fahd, a été inauguré, 500 mètres en amont. Les deux ponts relient le quartier du centre-ville « Commune III » à Badalabougou. Un troisième pont a été inauguré le 22 septembre 20111 lors du 51e anniversaire de l’indépendance, le pont de l’amitié sino-malienne, financé par la République populaire de Chine, localisé à hauteur de Sotuba, avec pour objectif de désengorger la circulation dans la ville.
Avant les années 1950, la seule façon de traverser le Niger à Bamako était d’utiliser la chaussée De Sotuba, un passage en pierres taillées en eau peu profonde à l’emplacement de rapides naturels, 8 km en aval de la ville. Le barrage des Aigrettes, 200 km en amont, est une station hydroélectrique et le premier point de passage suivant en toute saison du fleuve à l’ouest.
De même, le premier passage suivant du fleuve en toute saison à l’est est le barrage de Markala, plus de 200 km au nord-est, après Ségou, qui comptait jusqu’à récemment sur le transport ferry pour traverser un bras du Niger. Le pont routier suivant sur le Niger en aval de Markala est à Gao (Mali).
Source : Wikipedia
Le pont de l’amitié sino-malienne
Il a une longueur de 1,627 kilomètres et un largeur de 24 mètres. Son coût, d’un montant de 30 milliards de francs CFA (65 millions de dollars américains), a été entièrement financé par la Chine. Il a été inauguré en 2011.
La concrétisation de projet traduit la fin d’un rêve longtemps caressé par les Bamakois, celui d’avoir un troisième pont qui permettra de décongestionner la capitale notamment aux les heures de pointe. Long de 1616 mètres soit la longueur du pont des Martyrs et du Pont Fahd réunis, le 3ème pont a été conçu avec une esthétique qui lui permet de s’intégrer harmonieusement dans l’environnement de la capitale, selon ces concepteurs. Il comprend également deux échangeurs d’une longueur de 899 et 866 mètres situés respectivement à Missabougou sur la rive droite et à Sotuba sur la rive gauche, des voies d’accès de 667 mètres, un réseau de drainage des eaux de ruissellement, l’éclairage public sur le pont et les échangeurs. Il comprend 2X2 voies de 3,5 mètres chacune séparées par une terre-plein central. L’éclairage public n’a pas été oublié. Dans le but d’assurer une plus grande mobilité des usagers, le pont est relié aux routes nationales 6 et 27 par une voie aménagée en deux fois deux voies. En reliant les deux rives du fleuve Niger, la symbolique de cet ouvrage va bien au delà la caractéristique purement fonctionnelle. Elle traduit une vision forte d’établir un pont entre deux pays et deux peuples, mais aussi de construire un pont entre les générations.
Source : Ambassade de Chine au Mali
Un 4ème pont pour Bamako
Le projet porte sur la construction à Bamako en amont du pont Fahd, d’un pont autoroutier à péage sur le fleuve Niger et l’aménagement des voies d’accès.
Ce 4ème pont permettra, ainsi, des gains appréciables de distance et de temps sur les trajets rive droite-rive gauche du Niger, avec des conséquences positives sur l’économie en général ainsi que sur l’environnement, notamment la pollution atmosphérique par la limitation des distances parcourues et des embouteillages. Il permet un gain de temps de trajet appréciable pour les usagers des quartiers dortoirs de la commune V dont la grande majorité travaille dans les quartiers administratifs et les quartiers d’affaires de la rive gauche.
Son exploitation permet aussi de désengorger, aux heures de pointe, les trois autres ponts de la ville (pont des Martyrs, pont Fahd et nouveau pont).
Source : Invest Mali